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Extrait (Autoportrait) :
Je me suis toujours battu. C'est un automatisme. Le jour où tu frappes, tu dépucelles la violence qui est en toi. Une paix coupable. Accepter le crime, c'est tuer. C'est comme attaquer un puzzle blanc chaque matin. Il m'arrive de fumer 2 paquets par jour. Il m'arrive de m'emporter. Il m'arrive de vomir à la fin d'une soirée. Il m'arrive d'embrasser ou d'être embrassé. J'ai un traitement à vie. J'écris dans le courant d'air. Mes propos sont grippés et affamés et suspects. J'effeuille les livres comme des trèfles. J'arrache les pages pour me torcher. Je lis avec plaisir mes potions tragiques. Je suis un looser. Je suis associable je crains les cafards. Je suis trop vieux pour mourir. Je ne crois en rien. Je me rince l'oeil dans le sang. J'ai un faible pour Wolfli. La vérité est noire et blanche. Les couleurs mentent. Toute relation humaine relève du petit commerce. La mort est douce pour nous les pauvres. Pôle Nord de la raison. De la glace à la commissure des lèvres. Je lance Versus d'Ez3kiel. Les murs tremblent. Le mur de séparation. Le mur lamentable. Le mur d'épines qui m'étrangle. Je tranche dans le vif. Autopsie de Charles Manson au-dessus du bureau. Lesbarreaux même symboliques. La fille disait que je suis inapte à l'amour. J'écris comme on tire. J'écris à bout portant. Tisons de phrases. Je me mouche avec les doigts. Le sol jonché de papiers et de pensées grasses. Je vois la misère de ma fenêtre.
(...)
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